Traitement pour les maladies mentales : le pharmacien peut être votre meilleur allié

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Blanchette raconte l’anecdote d’une patiente qui s’est présentée dans sa pharmacie avec une prescription pour un antidépresseur un soir de grand achalandage. Voyant la détresse sur le visage de la personne, Mme Blanchette lui a suggéré de revenir le samedi en prévoyant au moins 30 minutes pour parler de son état de santé. Une petite demi-heure qui a fait toute la différence, selon la pharmacienne. « Ça fait déjà six mois et la dame va vraiment beaucoup, beaucoup mieux, elle a le sourire quand elle vient à la pharmacie, on a développé un bon lien de confiance ensemble. »

Le rôle-conseil est aussi décisif au cours des premières étapes du traitement de la maladie mentale, car ses effets ne sont pas instantanés. Il arrive même que les effets secondaires de certains antidépresseurs se manifestent avant les effets bénéfiques, entraînant de l’anxiété ou des doutes chez le patient. « C’est sûr que c’est décourageant, si les patients ne vont pas bien, ils ont hâte d’aller mieux, le pharmacien sera donc là pour les rassurer, pour leur dire si les effets secondaires ressentis sont normaux ou non, si le traitement doit être poursuivi tel quel ou s’il doit être ajusté », ajoute Mme Blanchette.

Le pharmacien peut, au besoin, suggérer certains ajustements à la médication ou proposer d’utiliser une molécule différente afin d’optimiser le traitement et de favoriser un rétablissement plus rapide du patient. De plus, le contact étroit avec le patient permet au pharmacien d’aller plus loin en matière de conseils en santé. C’est le cas de la patiente de Mme Blanchette. « Elle a d’autres soucis de santé, donc on est même rendu à un arrêt tabagique, ce qu’on n’aurait jamais pensé faire, parce qu’on a développé une relation de confiance, parce qu’on s’occupe de sa santé », dit la pharmacienne.

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