Accès à la première ligne de soins : Le gouvernement doit éliminer totalement la franchise et la coassurance sur les services cliniques offerts en pharmacie

Dans le cadre de l’étude détaillée sur le projet de loi 31, entamée jeudi dernier, et qui pourrait se conclure ce matin à l’Assemblée nationale, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Mme Danielle McCann, dispose d’une occasion unique d’abolir la franchise et la coassurance sur l’ensemble des services cliniques en pharmacie. Cela permettrait aux patients de se prévaloir de ces services sans frais, comme il est possible de le faire ailleurs dans le réseau de la santé.

L’annonce jeudi dernier de l’intention de ne pas percevoir de franchise et de coassurance sur le service de vaccination en pharmacie est un pas dans la bonne direction. Toutefois, il faut aller plus loin si l’on veut réellement ouvrir la porte à la première ligne de soins pour les patients. L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) considère que la ministre détient actuellement tous les leviers nécessaires afin d’abolir dès maintenant cette « taxe patient » sur l’ensemble des services cliniques offerts en pharmacie.

 « Les patients québécois n’ont pas à payer au gouvernement une taxe qu’ils ne payeraient pas ailleurs dans le réseau de la santé pour ces services cliniques. Si le pharmacien est réellement considéré comme un joueur clé dans la stratégie du gouvernement visant à améliorer l’accès à la première ligne de soins, la ministre doit éliminer totalement la franchise et la coassurance sur les services cliniques en pharmacie. », affirme M. Jean Bourcier, vice-président exécutif et directeur général de l’AQPP.

Les pharmaciens, des professionnels de la santé parmi les plus accessibles, présents dans toutes les régions du Québec et que plus d’un million de patients consultent chaque semaine, sont en mesure d’assurer avec efficience les services cliniques qui leur sont consentis.

« La ministre a une chance unique de répondre à une demande maintes fois formulée par les pharmaciens qui constatent au quotidien que les patients refusent de payer pour un service offert sans frais ailleurs dans le réseau de la santé. Une abolition qui s’appliquerait seulement à certains services ne fera qu’ajouter de la confusion pour les patients qui cherchent à s’orienter dans le réseau. », a souligné M. Bourcier.

Rappelons que les pharmaciens ne font que percevoir la franchise et la coassurance au nom du gouvernement et qu’ils n’en tirent aucun bénéfice. Il appartient donc au gouvernement, unilatéralement, de faire les choix qui s’imposent afin que tous les patients québécois, couverts tant par la portion publique que privée du Régime général d’assurances médicaments, puissent bénéficier d’un accès élargi et équitable aux soins de santé de première ligne.

À propos de l’AQPP

L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires, constituée en vertu de la Loi sur les syndicats professionnels, est la seule association qui représente les pharmaciens propriétaires du Québec auprès des organismes officiels et du gouvernement. Elle regroupe donc les 2048 pharmaciens propriétaires des 1900 pharmacies du Québec, qu’ils soient affiliés ou non à une chaîne ou à une bannière commerciale. Employant plus de 44 000 personnes partout au Québec, la pharmacie communautaire constitue le plus important employeur privé au Québec. Une officine type effectue près de 160 000 ordonnances par année et plus d’un million de consultations sont effectuées en pharmacie chaque semaine, ce qui fait du pharmacien l’un des professionnels de la santé les plus disponibles et appréciés au Québec.

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