On peut sans contredit parler de crise. De 2016 à 2017, le taux d’hospitalisations liées à une intoxication aux opioïdes a augmenté de 8 % au Canada, pour atteindre une moyenne de 17 hospitalisations par jour. Cette crise pancanadienne de santé publique nécessitait clairement la mise en place urgente de solutions.

Les pharmaciens en renfort

Dans ce contexte, l’expertise des pharmaciens en matière de médicaments, combinée aux 2 000 points d’accès qu’offre le réseau de pharmacies communautaires à travers le Québec, a certainement fait partie des solutions tangibles, rapidement déployées sur le terrain. L’accessibilité inégalée des pharmaciens communautaires contribue à l’amélioration de la santé publique.

Prévenir et intervenir rapidement

Le pharmacien peut aider à prévenir une éventuelle dépendance aux opioïdes. En effet, en début de traitement, le patient doit se présenter régulièrement à la pharmacie. Le pharmacien est souvent la première personne à constater la dégradation de l’état de santé d’un patient et à détecter un problème de dépendance aux médicaments prescrits. En discutant avec le médecin traitant, le pharmacien pourra par exemple proposer des ajustements d’ordonnance. Grâce à la proximité avec son patient, le pharmacien peut développer une relation de confiance avec son patient et intervenir au besoin.

Sur le terrain

En 2018, l’AQPP a produit une vidéo sur le rôle essentiel que jouent les pharmaciens dans la lutte contre la crise des opioïdes. Deux expertes en la matière, la pharmacienne Félice Saulnier et la docteure Marie-Ève Goyer, médecin au Programme CRAN du CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, parlent de cet enjeu dans une courte vidéo sur le sujet.

Donner le statut de praticien au pharmacien pourrait aussi faire partie de la solution

L’AQPP est convaincue que d’obtenir le statut de praticien permettrait au pharmacien de contribuer davantage à l’amélioration de la santé de la population, notamment dans le contexte de la crise des opioïdes. Ce statut lui permettrait par exemple de réduire les doses de narcotiques, de remplacer un médicament à longue action par un à courte action, et de substituer un médicament pour un autre de même famille.

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